Course d’orientation

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Pour le meilleur et pour le pire

A nos risques et périls.

A l’origine, une étincelle, un truc qui cloche, qui ne tourne pas rond.
L’ère du vide à remplir, le brouillard qui dissimule une ombre que l’on devine dans la pénombre.
Ouvrir grand les bras et inspirer.
A l’origine, la sensation d’étouffer, de manquer d’air, là où l’on est.

Un pressentiment, une sensation, quelque chose à creuser, un os à ronger, une matière à modeler.
Un mécontentement, une insatisfaction, un orgueil démesuré ? La folie des grandeurs ?
Une voie vers l’immortalité, contre l’affront de l’oubli ?
Ou alors une limitation de l’espace, se donner un cadre, de nouveaux repères pour ne plus se perdre et maîtriser son pré carré ?
Une idée que l’on tâte. Un état des lieux qui nous satisfait guère.
Une entrée cavalière sur le terrain des opérations pour prendre possession de ce qui nous échappait jusqu’alors.

A l’origine, une envie : affronter les lois de l’attraction.
La folie de croire que c’est possible.
Partager une vision, une nouvelle dimension. La rendre tangible et collective.

A l’origine, des plans sur la comète, la peur aussi de pouvoir tout anéantir ; vouloir repartir à zéro, de presque rien, mais toujours pour reculer la fin.
Une matière à pétrir et sortir du rang. Prendre possession du cadre en présence et le pulvériser sans avoir peur de s’épuiser.

Oui, mais encore ? Et alors ?
Comment dépasser son nombril autocentré ?
Si nous revenions blessés ? Pire désabusés ?
Pourrions-nous aussi changer ?

C’est à prédire.

Guess what

SIM guy bourdin

Word I Manifest : Something is missing

sakis rouvas

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« Nous sommes différents, pourtant, nous tentons désespérément de nous insérer quelque part. Pourquoi prenons nous notre particularité pour un défaut ? Pourquoi avons-nous honte d’elle ? Est-ce parce que nous ne sommes pas assez grands et forts pour faire de notre spécificité une bannière ? Ou bien parce que nous ne sommes pas assez surs de nous-mêmes ? »

Nikos Dimou, Du malheur d’être Grec, Payot

Word I Manifest ; La source et le château

« Dans un monde unitaire, sous le regard immobile des dieux, l’aventure et le pèlerinage, définissent le changement à l’intérieur de l’immuable. Il n’y a rien à découvrir, car le monde est donné de toute éternité, mais la révélation attend le pèlerin, le chevalier, l’errant à la croisée des chemins. En vérité, la révélation est en chacun : parcourant le monde, on la cherche en soi, on la cherche au loin et elle jaillit soudain, source miraculeuse que la pureté d’un geste fait sourdre à l’endroit même où le chercheur disgracié n’aurait rien deviné. La source et le château dominent l’imagination créatrice du Moyen Age. Leur symbolisme est clair : sous le mouvement, trouver l’immuable ; sous l’immuable, trouver le mouvement. »

Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations.

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Fill the blank

Pergamon, Berlin

Pergamon, Berlin

Louvre, Paris

Louvre, Paris

Out of the office

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Le Manala Club part fêter le  V-E Day outre Rhin et sera AFK jusqu’à lundi prochain.

Thank you for your understanding

Back to the Futur : The Procussions

En écoutant Mr. J. Medeiros et Stro Elliot  on a l’impression d’être un « observer » en plein voyage dans le temps.

Le son est tellement efficace qu’à la 3ème écoute on est rentré en connexion avec notre double maléfique le Wanala Club.  Un club qui oeuvre a réécrire l’histoire audiovisuelle en effaçant notamment toutes les traces de sur-jeux par mouvements oculaires d’Oliva Dunham.

 « Qui n’a pas rêvé de faire ce qui…

« Qui n’a pas rêvé de faire ce qui suit, elle bloque les portes du RER et bim un petit coup de pied par derrière et la porte se referme»

30.04.13

« LCI est @ vous »

Sans jouer l’indignation facile, il semble tout de même qu’il manque quelque chose à nos contemporains. Un peu de retenu et aussi le sentiment d’appartenir à une même communauté voire à une même rame de train. On peut reconnaître que le RER peut nous faire perdre facilement notre humanité, que la ligne 13 n’est pas l’idéal pour communier avec ses contemporains. Mais faut-il pour autant que le quai se transforme en arène spartiate ? Combien de frustrations refoulées pour en arriver là ? Est-ce que l’auteur du coup de pied a été applaudi par la rame une fois les portes fermées ?

 » I’m gonna be Iron like a Lion in Zion… 

 Bienvenue à OK Chorale. La League des justiciers ordinaires organise le règlement de compte permanent. Toi aussi deviens miliciens, et vas-y gaiement, comme Jésus multiplie les pains et comme Ong Back distribue les low kick. Pas de semonce, la parole est devenue accessoire, only the strong survive.

 

I’m on the rock, (running and you running)

I take a stock, (running like a fugitive)

Distribution de torgnoles pour tout le monde, le casque Dr Beat au volume trop élevé,
le mioche qui imite un à un tous les animaux de la ferme, l’accordéoniste au soufflet strident. Bim Bam Boum !!! Le voisin du dessus qui joue au bowling à 3h00 du mat’. Shping !! Fight Club sur le periph’ pour une queue de poisson agressive. Kapow !!! Les coups de genou dans son siège de cinéma. Shtebuzz !!! Si tu veux être tranquille prends le taxi ou sinon t’as la première classe au Pathé Wepler connard. Le luxe comme seul alternative.

Iron like a Lion in Zion, Iron like a Lion in Zion
Iron like a Lion in Zion »

 

Conte d’une violence ordinaire relayée par les medias nous rappelant qu’il revient à chacun de combler le vide qui le sépare de l’autre.

……

« I am on the rock and then I check a stock

 

« Non mais Putain, sur la tête de ma mère, s’il remet encore une fois Iron Lion, je sonne chez lui et je lui éclate la tête »

Word I Manifest : Something is missing

http://www.master-list2000.com/abillmiller/

abillmiller

« Quel est ce détour par où, me poursuivant, j’achève de me perdre ? Quel écran me sépare de moi sous couvert de me protéger ? Et comment me retrouver dans cet émiettement qui me compose ? J’avance vers je ne sais quelle incertitude de me saisir jamais. Tout se passe comme si mes pas me précédaient, comme si mes pensées et affects épousaient les contours d’un paysage mental qu’ils imaginent créer, qui les modèle en fait. Une force absurde – d’autant plus absurde qu’elle s’inscrit dans la rationalité du monde et paraît incontestable – me contraint de sauter sans relâche pour atteindre un sol que mes pieds n’ont jamais quitté. Et par ce bond inutile vers moi, mon présent m’est volé ; je vis le plus souvent en décalage avec ce que je suis, au rythme du temps mort. »

Raoul Vaneigem, Traité de savoir-faire à l’usage des jeunes générations.