Archives de Catégorie: Born in the 80’s

Born in the 80’s : le come back du Klub des Loosers

Le Manala fait son Kick Off ce week end.  En effet,  il faut que nous fassions face à la contraction du marché. La relance de l’OP et une de nos priorité tout en étant conservateur sur le back log.  Le constat suivant est partagé par l’ensemble des collaborateurs : une phase de capture plan doit être lancée en faisant en sorte d’harmoniser les outils de reporting de chacun.  Ce souci de rationalisation engendrera surement une plus grande efficience dans les actions de tous…Workshop, Espace de travail collaboratif et Mont Dort, font que le Manala Club est heureux de retrouver la plume trempée du Klub des Loosers, l’ inaccessible Anne-Charlotte semble loin et le présent se décline désormais en Outlook, ppt et xls :

 » Je les écoute déblatérer dans cette réunion sans fin,

Calons un point pour le débrief’ du point que nous ferons demain,

Putain, on n’t’a pas dit à quel point tu n’sers à rien,

Si t’étais dans un groupe, toi tu jouerais du tambourin »

– Rappel réunion Cocom week 4 dans 5 minutes-  Salle Pyramide

Putain où j’ai mis mon masque

Sortie de l’Album  » La fin de l’espèce » pour le 5 mars.

Born in the 70’s : Alain Della Negra et Kaori Kinoshita, Who Am I ?

Si comme le Manala vous passez votre week end à poster des tutoriaux, si vous n’arrivez pas à vous souvenir de tous les logs de vos multiples moi, si vous hantez les forums les soirs d’insomnie et qu’il vous arrive de rêver en pixel vous partagerez l’enthousiasme du Manala pour le travail Alain Della Negra et de Kaori Kinoshita.

Vous visiteur fréquent et exigeant de ce blog vous n’êtes plus sans ignorer nos obsessions relatives, en autres,  à ces identités virtuelles dont nous nous parons chaque jour et au protocole narratif qu’elles nous permettent de construire. Quand le virtuel a un impact sur le réel, ces artistes vidéastes nous font découvrir comment des joueurs des Sims ou de Second Life racontent la vie de leurs avatars dans le monde virtuel.

Il y est question de liberté, de vie, d’utopie mais également de rêver dans les contraintes d’un environnement programmé par d’autres.

Le Manala aime donc leur premier court-métrage « Neighborhood », sur les joueurs de Sims, ou comment jouir de plaisirs solitaires tout en s’associant à la meute.  « Dé-foulement » individuel et collectif  garanti.

On a également découvert avec eux une nouvelle communauté les Fandom Furry, dans lequel les Furs se  choisissent un animal-totem qu’ils incarnent dans le monde réel. Communauté qui s’organise dans cette Tanière où revêtir une autre peau permet de se révéler et de  montrer « ce qui reste quand on ôte son masque humain. Ce qu’il y a à l’intérieur. »  On vous conseils chaudement leur long métrage « The Cat, the reverend and the slave « qui aborde cette nécessité de reenchanter son environnement.

On aime leur regard sur les confins de la frontière réel/virtuel, cet horizon qui donne envie de nourrir sans relâche notre identité, nos multi-moi pour trouver de  nouveaux chemins à explorer. Renouer avec les éléments, avec les autres,  les saisons, sentir le vent, les solidarités, organiser la vie ensemble même dans une nouvelle dimension où la distinction  virtuel/réel n’a plus vraiment de sens.

Et on attend avec impatience leur prochain travail sur les Guerriers de la communauté de « l’Arc-en-ciel » et le groupe utopique et bien réel qu’ils constituent.

Êtes-vous sur de vouloir Quitter sans Sauvegrader ?

C’est là toute la question.

Bron in the late ?’s : Nicolas Provost storyteller en image



Mash up, copié collé, manipulation, doublage et digestion. Le Manala en grand fan de mirage a été hypnotisé par le travail de Nicolas Provost. On se noit dans ses œuvres pour ne plus avoir de repère car le doute est entier sur ce qui est réel et ce qui est factice.

Kaléidoscope géométrique de Las Vegas survolé, papillon magique qui nous font tutoyer le trou noir, big city aux light sursaturées.

Mais si rien n’était vrai? Comment garantir l’authenticité de ce que l’on voit, nous qui avons peur de nos propres ombres.

Dans ce maelstrom d’architecture en papier mâché, l’infini des néons déversent une lumière artificielle capturée par Nicolas Provost qui se révèle être le Mickael Man des galléries.

En effet, Nicolas Provost filme la foule, claque une musique de thriller et calque des dialogues de films sur les lèvres de ses “acteurs” qui incarnent des « personnages » sans le savoir. On y croise notre voisin en goguette, un Homless en errance, Dennis Hopper, Nicholson ou « Machette ». Par hasard ou en tournage. Le doute est permis.

Nous voila tous acteurs dans un film que l’on a pas écrit et qui nous dépasse entouré par des bad guys comploteurs à la telephonite aigu, des illuminés en quêtes de rédemption, et des innocents aux mains pleines. Une musique stridente, une sonnerie de téléphone et une limousine aux vitres tintées et nous voila simple quidam au cœur de l’action cinématographiques et scénarisées.

Que penser de cette Limousine blanche croisée aux Buttes de Chaumont, de cet homme qui murmure dans son portable au rayon scie du Leroy Merlin, de cette femme qui nous observe dans le rame de la ligne 2.

I always feel like someboby watchin me.

Du barrage et de notre condition de Rafael Siboni et Fabien Giraud : Swim across the country, pool by pool

Ne pas perdre les bonnes habitudes, ne pas jouer le jeu et briser la chaîne du flux d’infos continu, fidèles à nous-mêmes voici l’info d’hier. Le Manala, votre barrage face à l’info en temps réel.

En effet, le vernissage de l’expo de Fabien Giraud et Raphaël Siboni a eu lieu la semaine dernière à la Galerie Loevenbruck.

Bien que le vernis ait été posé sans vous et que les bonbons au Cola ont depuis sans doute disparu, n’hésitez pas à ouvrir les portes de l’Érechthéion de la rue Calmot jusqu’à 15.01.11. Vous y découvrirez entre autres, les cariatides contemporaines du temple de « celui qui ébranle », édifice destiné à l’origine à regrouper les anciennes reliques d’un temps révolu, d’un temps écoulé.

R & F semblent regarder le monde avec une suspicion profonde pour tenter de percer la toile, de ne pas s’arrêter à la surface, de lever le voile. Multitude de réalités concurrentes, particularités de nos propres mensonges, concurrences des éco-systèmes de chacun et l’événement qui soudain vient nous égaliser.

A l’heure où l’époque nous enjoint que « La manette c’est toi », R & F interrogent l’immobile et l’écoulement, le réel et son contact.

L’oreille collée à un mur, les yeux dans le bleu et les carcasses de métal pour horizon, on effleure ce temps qui passe synonyme de naufrage, si nous nous résignons à être portés par l’écume des jours, d’une vie rythmée par le sac et le ressac.

En poussant la porte vitrée, il est question d’espaces clos qui débordent ou se froissent, et on se prend à nager de piscine en piscine comme Burt Lancaster dans The Swimmer. Couler comme Shelley ou surfer comme Snake Plissken.

La question se pose alors d’ouvrir les vannes de ces barrages qui modèlent le territoire et nous faisons face à ce désir prométhéen de refaire le monde, confronté au désir oedipien de le voir pour y croire.

Mais ne serions nous pas simplement tous pris entre deux pluies diluviennes, deux sécheresses suffocantes, deux déchirements ? Nous prenons à cet instant conscience de n’être qu’une répétition suspendue entre deux événements. L’instant d’une grâce, il nous est donné la possibilité d’être un événement entre deux répétitions. Une brèche libératrice dans un barrage.

Flux condensé, pures énergies libérées, le barrage se fissure et cède. Tous aux abris. Une vague de 40 mètres peut déferler vers Fréjus ou à Vajont détruisant un quartier, noyant des destins, en se frayant un chemin pour retrouver la mer. Catastrophisme vs gestion des risques. Round 1- Fight. You loose. Erreur de conception, ou quand l’humain induit la catastrophe naturelle et perd par Perfect.

Quand la metastructure cède et libère notre humaine condition.

Quand les ossatures froissées deviennent les vigies qui soutiennent notre horizon.

Nous voilà pleinement plongés dans l’évènement, construction d’une vérité neuve induisant destruction et violence inéluctable car  »accoucheuse de l’histoire ». L’évènement devient la mise en matière de l’inexistant et cette apparition brutale ne peut qu’entrainer dans sa périphérie une figure de destruction qui nous regarde immobile.

R et F créent l’événement et réhabilitent la sculpture loin des mises en scène théâtralisées des parcs d’attractions contemporains ou des vitrines des grands magasins. Structure massive immobilisée par des bouts de bois, calles au sol et au plafond, texture, matière, support et nous voilà plongés dans nos rapports ambigus homme / machine, hardware / software en train de tenter de nous battre avec l’équation suivante :
> Iron Man =Homme + Machine = Hero
> SW + HW = Perfection

C’était hier, aujourd’hui et demain, l’éternité pour trinquer avec notre condition et nous revient la prose de Driver : aie aie aie devinez qui déboule…

Sortez le champagne c’est l’événement qui raboule.

Tchin Tchin à la tienne.

Born in the 80’s : Florian & Michael Quistrebert aka the Quistrebert bros


Loin de la figure du thaumaturge ou du vieil homme à la barbe blanche et au compas peint par Blake, les Quistrebert Bros se posent en bâtisseurs et érigent des monuments, s’assurent du bon ordonnancement de chaque élément en les pensant, les réfléchissant et en conceptualisant l’infini des lignes, et des  perspectives hypnotiques anachroniques. Du recul nécessaire à la perfection du geste architectural pour plonger dans ces sculptures modernes familières pour les avoir croisées dans les salons de nos grands parents sovietophiles.

Les Quistrebert Bros nous offrent une grille de lecture d’un monde perdu entre scientisme et désenchantement, nous renvoyant à la rigueur d’une pensée, la beauté d’un tracé, l’infini des lignes. Nous voila donc prisonnier d’un labyrinthe duquel il peut sembler impossible d’échapper si ce n’est à brouiller les perspectives et faire éclater les cloisons.

Revisiter le Futurisme d’une fin du monde apocalyptique, et se représenter le layer virtuel posé sur le désert du réel constructiviste. Bâtisseur de cité utopique à la Sim city. Déambulant dans les couloirs souterrains menaçant sans fin de Metroid, jouant avec la quête cosmologique de Zelda.

Florian & Michael Quistrebert nous plonge dans l’abécédaire des formes, le Zohar de l’architecture, le Tetris fondamental des idées et des formes de nos espaces urbains en dévoilant les symboles nous faisant appartenir à un ordre secret, une fraternité rosicrucienne mythique.

Édifier et construire pour dompter son environnement, maîtriser le chaos naturel fait de l’architecture sur toile, l’expression de notre rapport à l’univers, de notre rapport à la vie mais aussi à la mort. Tombe monumentale ou édifice à la gloire de la lumière chaque construction est un édifice permettant aux hommes de se positionner dans un tout.

Mais comme toute expression, l’architecture des Quistrebert connait ses réalisations et ses utopies, monuments disparus ou fantasmés, révolution des volumes non encore achevée ou à venir. Et pourtant le défi est conséquent : s’inscrire dans une temporalité présente en lien avec un passé éloigné et un futur prochain, fusionner les temps hétérogènes pour ne plus dire « mon temps » mais « notre temps ». Nous sommes face aux œuvres des Q Bros pris entre l’ancestrale et le moderne. Nous sommes plongés dans le contemporain donc l’inactuel, car a distance du présent et de son urgence. Ces deux artistes nous révèlent que le contemporain est l’insoumis du présent, il réside dans le delay, la trace en arrière ou en avant du temps. C’est ainsi que nous devenons les archéologues de l’immédiat, car nous gardons la présence de l’origine faisant d’un passé plus riche en futur qu’aujourd’hui.

2012 fin du monde à la gallerie Creve Coeur.

Born In the 80 s : Loris Greaud, die Verwandlung à l’heure du 2.0

Arturo Brachetti a-t-il vraiment été le premier à déclarer  » Rien ne se perd tout se transforme » ?  Cette phrase ne peut-elle pas être créditée à Optimus Prime. Le cri d’Actarus n’est-il qu’un prétexte pour faire un 360° en siège « Executiv »? L’album d’ Hilary Duff « Metamorphosis » est il soluble dans l’électro minimal de Sibilance Production ? Jeff Goldblum a-t-il déjà marché  nu au plafond du palais de Tokyo  ?

Autant de problématiques que suscitent pour le Manala, les œuvres de Loris Gréaud. A moins qu’il ne s’agisse d’une tentative « putassière » pour vous faire découvrir le travail d’un artiste qui nous tient à cœur par une intro trop LOL. La dure loi des référencements dans la jungle du Web 2.0.

Les shape-shifters auraient pu faire partie du bestiaire technologique de Loris Gréaud. En effet ce dernier joue des métaphores et des métamorphoses dans l’ensemble de ses créations comme Pipo Hernandez joue des maracas, c’est à dire en virtuose. Un solo de batterie deviendra lumière, une sculpture deviendra courant d’air et l’artiste devient lui-même un symbole.

Symbole d’une notoriété jalousée pour avoir inauguré « le Plateau » en 2002 et avoir envahit le « Palais de Tokyo » en 2007. Artiste prétentieux pour certains et à suivre pour d’autres. En tout cas ne laissant jamais indifférent. Le Manala traverse quant à lui avec enthousiasme la porte de la cave pour découvrir le travail d’un artiste qui aime se jouer des frontières entre matières mais également entre disciplines. Être Bordeline tout en étant carré. Loris Gréaud semble avoir développé un sens de l’action buissonnière qui l’amène à rencontrer ingénieurs, architectes, sonorisateurs, artificiers ou paintballer pour constituer ses œuvres.

Le Manala aime la correspondance entre réel et virtuel qui semble traverser l’œuvre de cet artiste né en 1979 et diplômé de l’école Nationale Supérieure des Beaux-arts de Cergy. On passe derrière le Miroir pour croiser tour à tour, une pièce vide sculptant les courants d’air d’un appartement via des « air conditioner » collés au plafond pour une cartographie fidèle des mouvements d’airs, mais également des bonbons sans goût disponible au distributeur de la machine à café que l’on ingurgite pour nous transformer en créateur conceptuel  à l’instar du vide de Klein. On croisera également les stigmates immortalisés d’un sol ayant implosé suite à l’explosion d’un feu d’artifice. Une Foret d’arbre enduit de poudre à canon, à proximité de néons dont le gaz pourrait tout faire péter s’il entrait en contact avec la poudre.  Le Flat d’un Donald Duck Geek. Des néons Torturés. Des Machines à rêve en mode écran plat. Le rush de paintballers armée de billes de peinture de calibre 0.68 constituées de capsules médicales renfermant une gélatine d’International Klein Blue (IKB). Klein Problem.

Le Club étant toujours le seul à se déguiser dans les soirées à thèmes, quand tout les autres arrivent en mode « normal », accepte donc de jouer le jeu et de partager les symboles de Loris Gréaud. Ce dernier met ensemble et se joue des symboles (σύμβολον), tout en laissant au spectateur la  possibilité de réunir les deux pièces brisées dans un assemblage parfait.

Encore faut il avoir envie de jouer le jeu.

Please press Start to join the Game.

Born around the 80’s : United Visual Artiste – Speed of the Light

 

Pour fêter les 10 ans du Haut Débit chez nos voisins les brit’, Virgin Media a commandité UVA (United Visual Artiste) pour une création. Speed of Light est né de cette réunion entre connecting people et vitesse de la lumière. En découvrant leur site, le travail de ce collectif  UK , nous a enchanté, puisque répondant pleinement aux critères d’une oeuvre Manalanesque : du grandiose, des frissons, de l’éphémère et de la lumière. On y trouvera également une filiation avec les oeuvres de l’artiste Carlos Bernardini, bien qu’il préfère la fibre optique au Laser.

Le travail de ce crew est ici rappelé succinctement :

Remember :  » Entrer dans la lumière comme un insecte fou »

Born in the 70′s : Pierre Malphettes , quand l’Ombre est Lumière

Une fois n’est pas coutume le Manala vous annonce une expo à ses débuts et non le dernier jour. Il s’agit de « Terrain Vague » de Pierre Malphettes à la Galerie Kamel Mennour. Oui le Manala est fidèle dans ses choix et aime cette galerie, son architecture, la scénographie des expo mais surtout sa cohérente trajectoire.

Nous vous invitons donc à partir errer sur les terrains vagues, de ceux que l’on a pas encore réhabilités, à qui l’on a pas encore réappris à vivre. On vous incite à découvrir la matière travaillée et détournée, la dentelle d’acier, la superposition des contrastes. Quand l’ineffable devient sensible, que le sodium devient matière, que le lourd devient évanescent, quand la roche se fait cristalline, et que la transparence se fait matière, le Manala s’enthousiasme pour la poésie de ces sculptures loin des installations pompières que l’on croise trop souvent.

 Vous n’êtes pas sans savoir que la lumière nous hypnose, quand la lumière fond sur nous comme une armée de joule car comme le disait si bien Akh :

Que l’ombre soit un arbre et je serais sa sève

Que l’ombre soit soldat et je serais son glaive*

Le souvenirs des feuilles mortes ne se ramassera désormais plus à la pelle

Forver Young

Galerie Kamel Mennour, 47, rue Saint-André-des-Arts, Paris-6e. M° Odéon. Jusqu’au 24 avril. Tél. : 01-56-24-03-63. Du mardi au samedi de 11 à 19 heures. Kamelmennour.fr

* IAM, Akh, Ombres est Lumière.

Born in the 80’s : Matthieu Gadoin à la Trace

 

 

 

Matthieu Gadoin après avoir quitté l’ECAL (École cantonale d’art de Lausanne, Suisse) vit et travaille désormais Paris, collabore à de nombreux flashions mag dont « sang bleu » et à fait un tour remarqué au 1er KKO Festival.

 Son travail questionne le lien, et la trace, l’un et sa rencontre avec l’Autre, l’événement et son absence.

 Artiste qui capture nos passages, qui traque les indices au coin d’une rue, d’un skate park sur un avant bras ou d’une zone industrielle. Il capte ce qui nous lie, ce que nous partageons, ce qui nous permet de dire nous dans l’éphémère d’un élan partagé, d’une bataille rangée, d’une soirée enivrée. Il scelle l’authentique et révèle ce que nous cachons.

 Il crée également l’irréel, et sonde l’environnement, les natures décédés et les silhouettes cartonnée. Création du réel qui sera capté. Figer le modèle.

http://matthieugadoin.blogspot.com/

Born in the 80’s : Fabien Giraud et Raphaël Siboni, nous tournons en rond dans le noir et nous sommes dévorés par le feu


Si Wham avait fait les arts déco aurait-il questionné notre mythologie contemporaine, comme étant celle des super héros et de l’entertainment ? Andrew Ridgeley a-t-il vraiment publié aux PUF : La sous culture  préfixe péjoratif ou culture de l’illégitime ? Georges Michael passe t-il ses vendredi à Bricomarché ?

Dark Vador est-il disque d’Or ? May the Force de l’art be with us ?

Est-on obligé de placer desubjectivisation à chaque fois que l’on parle d’art contemporain ?

Autant de questions que le duo artistique Fabien Giraud et Raphaël Siboni passé par l’Ensad puis par le Studio National des arts contemporains du Fresnoy suscite à travers leurs œuvres. Ce duo qui a connu une visibilité certaine a finalement élu domicile à la Galerie Loevenbruck.

En interrogeant notre temps, celui de la pop culture et des communautés qui la compose, ce duo établit l’anamnèse exacte de notre époque à travers des installations imposantes ou éphémères, mais nous immergeant à fois chaque pleinement dans l’événement en nous arrachant à notre continuité prévisible.

On imagine volontiers ces adeptes du DIY « bigger than life » courant dans les allées d’un Bricorama, une scie sauteuse à la main et les blueprints de leur nouvelle installation dans la tête : Avion puzzle, bouquet pyrotechnique, vidéo crash-test,  Ensemble Vocable de l’empire du Côté Obscure, concert punk…

Tout se transforme, se découpe, se digère : le Tuning comme la silhouette du Jedi, la technologie au même titre que Gilbert Montagné dans un ensemble spectaculaire et parodique.

Et nous voilà témoin de ce plaisir à expérimenter, on effleure la profondeur, on apprécie également la légèreté tout en sentant le cramé.

C’est bon comme un putain de pogo, enivré par le rythme, désarticulé tel un pantin, contusionné tel un catcheur.

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