A nos risques et périls.
A l’origine, une étincelle, un truc qui cloche, qui ne tourne pas rond.
L’ère du vide à remplir, le brouillard qui dissimule une ombre que l’on devine dans la pénombre.
Ouvrir grand les bras et inspirer.
A l’origine, la sensation d’étouffer, de manquer d’air, là où l’on est.
Un pressentiment, une sensation, quelque chose à creuser, un os à ronger, une matière à modeler.
Un mécontentement, une insatisfaction, un orgueil démesuré ? La folie des grandeurs ?
Une voie vers l’immortalité, contre l’affront de l’oubli ?
Ou alors une limitation de l’espace, se donner un cadre, de nouveaux repères pour ne plus se perdre et maîtriser son pré carré ?
Une idée que l’on tâte. Un état des lieux qui nous satisfait guère.
Une entrée cavalière sur le terrain des opérations pour prendre possession de ce qui nous échappait jusqu’alors.
A l’origine, une envie : affronter les lois de l’attraction.
La folie de croire que c’est possible.
Partager une vision, une nouvelle dimension. La rendre tangible et collective.
A l’origine, des plans sur la comète, la peur aussi de pouvoir tout anéantir ; vouloir repartir à zéro, de presque rien, mais toujours pour reculer la fin.
Une matière à pétrir et sortir du rang. Prendre possession du cadre en présence et le pulvériser sans avoir peur de s’épuiser.
Oui, mais encore ? Et alors ?
Comment dépasser son nombril autocentré ?
Si nous revenions blessés ? Pire désabusés ?
Pourrions-nous aussi changer ?
C’est à prédire.