Mash up, copié collé, manipulation, doublage et digestion. Le Manala en grand fan de mirage a été hypnotisé par le travail de Nicolas Provost. On se noit dans ses œuvres pour ne plus avoir de repère car le doute est entier sur ce qui est réel et ce qui est factice.
Kaléidoscope géométrique de Las Vegas survolé, papillon magique qui nous font tutoyer le trou noir, big city aux light sursaturées.
Mais si rien n’était vrai? Comment garantir l’authenticité de ce que l’on voit, nous qui avons peur de nos propres ombres.
Dans ce maelstrom d’architecture en papier mâché, l’infini des néons déversent une lumière artificielle capturée par Nicolas Provost qui se révèle être le Mickael Man des galléries.
En effet, Nicolas Provost filme la foule, claque une musique de thriller et calque des dialogues de films sur les lèvres de ses “acteurs” qui incarnent des « personnages » sans le savoir. On y croise notre voisin en goguette, un Homless en errance, Dennis Hopper, Nicholson ou « Machette ». Par hasard ou en tournage. Le doute est permis.
Nous voila tous acteurs dans un film que l’on a pas écrit et qui nous dépasse entouré par des bad guys comploteurs à la telephonite aigu, des illuminés en quêtes de rédemption, et des innocents aux mains pleines. Une musique stridente, une sonnerie de téléphone et une limousine aux vitres tintées et nous voila simple quidam au cœur de l’action cinématographiques et scénarisées.
Que penser de cette Limousine blanche croisée aux Buttes de Chaumont, de cet homme qui murmure dans son portable au rayon scie du Leroy Merlin, de cette femme qui nous observe dans le rame de la ligne 2.
I always feel like someboby watchin me.