Born In the 80 s : Loris Greaud, die Verwandlung à l’heure du 2.0

Arturo Brachetti a-t-il vraiment été le premier à déclarer  » Rien ne se perd tout se transforme » ?  Cette phrase ne peut-elle pas être créditée à Optimus Prime. Le cri d’Actarus n’est-il qu’un prétexte pour faire un 360° en siège « Executiv »? L’album d’ Hilary Duff « Metamorphosis » est il soluble dans l’électro minimal de Sibilance Production ? Jeff Goldblum a-t-il déjà marché  nu au plafond du palais de Tokyo  ?

Autant de problématiques que suscitent pour le Manala, les œuvres de Loris Gréaud. A moins qu’il ne s’agisse d’une tentative « putassière » pour vous faire découvrir le travail d’un artiste qui nous tient à cœur par une intro trop LOL. La dure loi des référencements dans la jungle du Web 2.0.

Les shape-shifters auraient pu faire partie du bestiaire technologique de Loris Gréaud. En effet ce dernier joue des métaphores et des métamorphoses dans l’ensemble de ses créations comme Pipo Hernandez joue des maracas, c’est à dire en virtuose. Un solo de batterie deviendra lumière, une sculpture deviendra courant d’air et l’artiste devient lui-même un symbole.

Symbole d’une notoriété jalousée pour avoir inauguré « le Plateau » en 2002 et avoir envahit le « Palais de Tokyo » en 2007. Artiste prétentieux pour certains et à suivre pour d’autres. En tout cas ne laissant jamais indifférent. Le Manala traverse quant à lui avec enthousiasme la porte de la cave pour découvrir le travail d’un artiste qui aime se jouer des frontières entre matières mais également entre disciplines. Être Bordeline tout en étant carré. Loris Gréaud semble avoir développé un sens de l’action buissonnière qui l’amène à rencontrer ingénieurs, architectes, sonorisateurs, artificiers ou paintballer pour constituer ses œuvres.

Le Manala aime la correspondance entre réel et virtuel qui semble traverser l’œuvre de cet artiste né en 1979 et diplômé de l’école Nationale Supérieure des Beaux-arts de Cergy. On passe derrière le Miroir pour croiser tour à tour, une pièce vide sculptant les courants d’air d’un appartement via des « air conditioner » collés au plafond pour une cartographie fidèle des mouvements d’airs, mais également des bonbons sans goût disponible au distributeur de la machine à café que l’on ingurgite pour nous transformer en créateur conceptuel  à l’instar du vide de Klein. On croisera également les stigmates immortalisés d’un sol ayant implosé suite à l’explosion d’un feu d’artifice. Une Foret d’arbre enduit de poudre à canon, à proximité de néons dont le gaz pourrait tout faire péter s’il entrait en contact avec la poudre.  Le Flat d’un Donald Duck Geek. Des néons Torturés. Des Machines à rêve en mode écran plat. Le rush de paintballers armée de billes de peinture de calibre 0.68 constituées de capsules médicales renfermant une gélatine d’International Klein Blue (IKB). Klein Problem.

Le Club étant toujours le seul à se déguiser dans les soirées à thèmes, quand tout les autres arrivent en mode « normal », accepte donc de jouer le jeu et de partager les symboles de Loris Gréaud. Ce dernier met ensemble et se joue des symboles (σύμβολον), tout en laissant au spectateur la  possibilité de réunir les deux pièces brisées dans un assemblage parfait.

Encore faut il avoir envie de jouer le jeu.

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